En 1864, l’Espagne chercha une raison de faire la guerre au Pérou. Elle trouva le guano : ce fut sérieux. Simón, marin scribouillard, en profita pour rencontrer une femme. Ce fut bref. Cette femme ne figure pas dans les rapports officiels, bien qu’elle les eût gonflés d’une conquête supplémentaire. Sans doute valait-il mieux qu’elle demeure rêvée. Car lorsqu’elle partit, elle ne disparut pas pour autant, et Simón put emmener son fantôme à bord de son navire.
Dans ce roman, qui hérite beaucoup de Julien Gracq et de Jean Echenoz, l’auteur observe à la loupe ce qu’on a l’habitude de nous montrer en plan de grand ensemble.
Tourmenté, il n’arrivait plus à écrire ses rapports, encore moins une lettre pour Montse. Ce n’était pas faute d’y penser. Précisément, il ne pensait qu’à cela. Elle était dans toute allusion à Callao, à l’Espagne, aux femmes en général, aux parapluies en particulier, à n’importe quoi. Sa pensée était comme encerclé de sa chevelure. Et cette idée fixe ne se remuait qu’en de brefs moments de soulagement : une miction, un sommeil, un danger.
Or, dès que le calme revenait au monde, la tempête reprenait en lui.
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