LIRE DÉLIVRE !
Rapport d’activités pour l’édition 2014
par Bruno Lemieux, professeur de lettres et de communication au Cégep de Sherbrooke
Après avoir célébré ses dix ans, le Prix littéraire des collégiens (PLC) a entamé sa deuxième décennie de manière faste. En effet, sa 11e édition a rassemblé plus de 800 étudiants de 56 collèges et cégeps autour d’une sélection forte d’ouvrages québécois de fiction parus au cours de la précédente année. Le 11 avril dernier, les collégiens ont couronné Guano, le premier roman du jeune auteur Louis Carmain, une fantaisie historique aux accents baroques qui revisite un pan méconnu des guerres coloniales sud-américaines. Les membres du jury ont délibéré de façon passionnée avant d’arrêter leur choix sur ce récit porté par une ironie fine où s’entrecroisent dans un style à la fois archaïsant et résolument moderne de grands fantasmes de conquêtes, qu’elles soient militaires ou amoureuses. Rapportant la dynamique des délibérations dans son article intitulé « Dans les coulisses du Prix des collégiens », la journaliste Isabelle Porter (Le Devoir, les samedi12 et dimanche 13 avril 2014, p. C8) résume ainsi l’esprit de ce projet de lecture désormais incontournable : « C’est donc un débat sur le rôle même de la littérature qui se dessine […] Un livre a-t-il d’abord pour mission d’éveiller les consciences ? D’émouvoir ? Ou de repousser les limites de la création ? »… Et si c’était tout cela à la fois !…
Le présent rapport fait état du travail réalisé par le comité du PLC en 2013-2014 afin de promouvoir la lecture chez les collégiens et de contribuer au rayonnement de la littérature québécoise. Ce comité rassemble des gens de la Fondation Marc Bourgie et du quotidien Le Devoir, ainsi que des représentants des institutions collégiales suivantes : le Cégep Garneau, le Cégep de Sainte-Foy, le Cégep de Sherbrooke, le Collège Jean-de-Brébeuf et le Collège John-Abbott.
Documents joints
Bilan de l’édition 2014 (PDF – 342.4 ko)
Rapport d’activités pour l’édition 2014
Vous trouverez ici, en un seul document, toutes les informations utiles sur le Prix, ses objectifs, ses artisans, son historique et son déroulement.
Documents joints
Informations générales Édition 2014 – 11e (PDF – 137.7 ko)
Le Prix, ses objectifs, sa structure et son fonctionnement. 11e édition 2014.
Fiche d’inscription des cégeps et collèges 2014 (PDF – 61.5 ko)
DATE LIMITE : VENDREDI 25 OCTOBRE 2013
Fiche d’inscription des cégeps et collèges 2014 (Word – 35 ko)
DATE LIMITE : VENDREDI 25 OCTOBRE 2013
SEPTEMBRE 2013
21 septembre 2013 :
Dans le cadre de la programmation du Festival international de la littérature FiL, à l’auditorium de la Grande Bibliothèque de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ)
ENTRETIENS avec les auteurs des œuvres en lice pour le Prix de la décennie, animés par Bruno Lemieux
11h00 : Nicolas Dickner, Éric Dupont, Catherine Mavrikakis, Pierre Samson et Marc Séguin
14h30 : Myriam Beaudoin, Pan Bouyoucas, Ook Chung, Louis Hamelin et Jocelyne Saucier
OCTOBRE 2013
Date limite d’inscription, vendredi 25 octobre 2013.
NOVEMBRE 2013
Vendredi 15 novembre 2013.
Dévoilement des 5 titres en lice, au Centre d’archives de Montréal de BAnQ, dans le cadre de la Journée spéciale sur la lecture Lire délivre !
JANVIER 2014
Début des activités de lecture dans les collèges et les cégeps participants.
FÉVRIER – MARS
Rencontres en librairie avec les auteurs, organisées par le CRILQ :
10 mars 19h Montréal
Librairie Olivieri
5219, Côte-des-Neiges
RSVP : 514.739.3639
Avec Louis Carmain, Christiane Duchesne, Carl Leblanc et Patrice Lessard
20 mars 19h Québec
Le Studio P
280 Saint-Joseph est
RSVP : 418.694.9748
Avec Louis Carmain, Carl Leblanc, Sophie Létourneau et Patrice Lessard
FÉVRIER – AVRIL 2014
Délibérations locales, élection des représentants et scrutin général.
AVRIL 2014
Jeudi 10 avril : Délibérations nationales
Vendredi 11 avril : Café littéraire et cérémonie de remise du Prix au Salon international du livre de Québec,
Un vieil écrivain, monsieur Waterman, vit à Québec dans une tour. Sa traductrice, la jeune Marine, est une Irlandaise aux cheveux roux et aux yeux verts; elle habite un chalet à l’île d’Orléans, parmi les chats, les ratons laveurs, les hérons bleus et les chevaux de course à la retraite. Entre ces deux personnages se tisse une relation amoureuse peu ordinaire: elle naît sur la Piste de l’Oregon, grandit avec leur passion commune pour la musique des mots et atteint sa maturité dans une enquête sur une mystérieuse adolescente qui leur met le coeur à l’envers.
Parents et amis sont invités à y assister: drame en quatre tableaux avec six récits. Deuxième roman de Hervé Bouchard, Parents et amis sont invités à y assister fait entendre, par le recours à la forme dramatique, un chant collectif: un clan livre ses tribulations dans des lamentos funambulesques et «bassement comiques».
Figure centrale de cette polyphonie, la veuve Manchée, femme sans bras dans sa robe en bois, s’adresse à ses soeurs, à ses fils les chiens à tête de veau, à «l’épisodique Laurent Sauvé» joué par un fils de dieu – et à elle-même.
Alia ben Fasser, auteure à scandale, est traînée en justice par ses parents pour avoir étalé leur horreur intime dans les deux tomes de ses infâmes Autofragmentations. C’est grâce à ce petit scandale que, depuis l’autre côté de l’Atlantique, le célèbre artiste Henri M. Dolbeic s’intéresse à Alia. Or Dolbeic se révélera n’être qu’un nouveau maillon de cette longue chaîne de mensonges et de violence dont est issue la jeune femme. Mais le véritable défi, pour Alia, sera de reconnaître le sauveur que le destin lui envoie, en la personne d’un inconnu nommé Blaise Robert. Alia est l’histoire d’une mythomanie. Roman familial d’une menteuse depuis ce qui l’a faite jusqu’à ce qui la défera enfin pour la transformer, de hâbleuse, en conteuse.
Une jeune femme, professeure de français dans un établissement pour écolières juives orthodoxes, découvre tout au long de l’année scolaire un monde à part, enveloppé de mystère et d’interdits, mais séduisant et rassurant. Au fil des conversations chuchotées avec les jeunes élèves, dans un franglais parsemé de yiddish, dans l’apprivoisement, dans la surprise et dans l’inconfort de la différence, se détache alors le visage d’une enfant boudeuse, rêveuse, fragile prénommée Hadassa.
Votre appel est important n’est pas un «recueil» au sens d’un collage arbitraire de nouvelles disparates. Tout le livre est construit autour d’un thème qui structure l’ensemble: la possession, l’obsession, la dérive. Si un vieil et talentueux écrivain russe n’en avait eu jadis l’idée, ce livre aurait pu s’intituler Les Possédés, tant tous les personnages qui l’habitent le sont obnubilés, habités, subjugués par d’inquiétantes fixations.
Sans compter Alice, l’indomptable et folle grand-mère de Ce que disait Alice (paru aux éditions de L’instant même), et Rita, sa fille, parfaite incarnation de la maladie elle-même, vous y rencontrerez un fonctionnaire obsédé par la voix d’un répondeur automatique, un professeur raffolant des classes vides, un maniaque de l’art de la liste, une voisine souffrant du «syndrome empathico-compulsif», un écrivain anormalement hanté par la recherche de son unique lecteur… et quelques autres encore.
Vingt textes, vingt fois le malaise, vingt fois cette «inquiétante étrangeté» qui tous nous habite, qui tous nous fait parfois craindre le pire… ici: vingt fois le pire, mais avec un sourire, mais avec un clin d’oeil d’une déroutante connivence avec le lecteur.
