Les biographes ont établi que le prolifique auteur de L’ouvreuse de cinéma, de Rentrer de noirceur et de bien d’autres titres a eu recours, pendant pas moins de dix ans, à un assistant. Quel a été le rôle exact de cet assistant dans l’écriture des romans de cette période ? À quelles autres plumes a-t-il secrètement prêté son concours ? Dans quelles circonstances a-t-il rencontré l’épatante Denise Bruck, grand amour de sa vie ? Quelle était la nature de leurs liens avec la mystérieuse Fondation Schasch ? Et que venait faire le continent de plastique dans toute cette histoire ? À ces multiples questions je crois pouvoir donner une réponse complète et satisfaisante. Cet assistant, c’était moi.
Ces femmes ont bien appris la leçon. Les règles, elles les connaissent. Est-ce donc leur faute si, au dernier moment, ça coince ? La ligne de khôl, les vœux du Nouvel An, un coiffeur qui vous prend pour Courtney Love, une fin de soirée sans condom, ce plan si simple pour faire renvoyer la vendeuse détestée de toutes…
Prises entre désir de plaire et souci d’authenticité, les femmes et les filles mises en scène par Chloé Savoie-Bernard se délectent de leur solitude jusqu’à l’écœurement. Quelles parts de soi faut-il enjamber pour atteindre l’autre ? Certaines arriveront à faire le grand écart, d’autres non.
Habitées par les sons et les langues de Montréal, par la musique pop et la poésie, ces nouvelles sont portées par un souffle aussi lyrique qu’impur. La contamination est amorcée.
Mektoub ! C’était écrit ! Cette expression, qui évoque la fatalité, résume à elle seule un éternel débat : notre destinée échappe-t-elle à notre volonté ou disposons-nous d’un libre arbitre qui nous permet de l’infléchir ? Le 31 juillet 1976, à Montréal, le dernier accident d’une série de sept va déterminer le destin d’un homme et d’une femme qui, leur vie durant, tenteront de donner un sens à cet événement.
Dans une véranda cousue de courants d’air, en retrait d’un village sans électricité, s’organise la vie de Matthias et d’un homme accidenté qui lui a été confié juste avant l’hiver. Telle a été l’entente : le vieil homme assurera la rémission du plus jeune en échange de bois de chauffage, de vivres et, surtout, d’une place dans le convoi qui partira pour la ville au printemps.Les centimètres de neige s’accumulent et chaque journée apporte son lot de défis. Près du poêle à bois, les deux individus tissent laborieusement leur complicité au gré des conversations et des visites de Joseph, Jonas, Jean, Jude, José et de la belle Maria. Les rumeurs du village pénètrent dans les méandres du décor, l’hiver pèse, la tension est palpable. Tiendront-ils le coup ?
Tessa, chanteuse classique convertie en courtière immobilière, vend des maisons et ne va pas bien. Elle élève trois fils qu’elle adore avec un homme qui la chérit. Dans trois jours, elle a rendez-vous avec Francis, un ancien amour qui n’a jamais guéri. Entre-temps, il y aura des visites de propriétés, des cabines d’essayage, des cours de natation, des ponts en bâtons de popsicle à livrer à l’expo-sciences de l’école, des étreintes dans la nuit, des deuils, des rappels de l’enfance, des fantômes, et la peur de vieillir dans l’amertume. Cesse-t-on un jour de désirer ce qu’on a désiré à vingt ans ?